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mardi 9 juillet 2013

Marion Corrales prépare déjà sa rentrée !

Autoportrait le 3.06.13 au Starbucks Café des Grands Boulevards

Depuis que nous avons quitté Marion Corrales en juillet 2012 alors qu’elle venait d’effectuer la première partie du chanteur britannique King Charles, elle ne s’est pas arrêtée une seconde : réalisation de 3 vidéos clip, voyages à Bali puis à Rio de Janeiro, préparation de son EP chez Mirador, duo avec Tom Fire ! A la veille de l’enregistrement de son EP dont la sortie est prévue en fin d’année, Marion Corrales a quand même pris le temps de s’asseoir à une terrasse pour revenir sur ces 12 derniers mois.

Raconte nous ta collaboration avec Ludovico Einaudi. En quoi t’a t-il influencé musicalement ?
En 2012, je suis partie à Milan pour faire des morceaux piano-voix avec Ludovico Einaudi et par la suite, il m’a invitée à faire sa première partie au Casino de Paris devant 4 000 personnes. Ce concert fait partie de mes meilleurs souvenirs. Au rappel, il m’a invitée sur scène pour chanter des morceaux qu’on avait fait ensemble. J’adore le côté épuré d’une chanson guitare-voix mais avoir tout un orchestre derrière soi emporte vraiment le chanteur. Je suis toujours impressionnée de me dire que j’ai chanté avec les musiciens de La Scala.
Ludovico arrive à donner aux chansons une impression acoustique tout en gardant l’extrême puissance des instruments, ça m’a donné des idées pour mes propres compositions.
J’ai beaucoup appris en travaillant avec Ludovico Einaudi, il a une grande aura, dans la rue on l’appelle Maestro ! Avec lui tu te sens pousser des ailes, d’ailleurs c’est lui qui m’a poussé à écrire en français la chanson The Peacock (« Le paon » ndlr). A la fin de l’enregistrement de cette chanson, il m’a même dit « Marion Corrales is born » !

                                                    Le paon par Marion Corrales pour Camille Green Unplugged

Est-il plus facile de rédiger tes textes en français ou en anglais ?
Pour moi, c’est la même difficulté. Au début, j’ai beaucoup joué à l’étranger et chanter en anglais ne me posait pas de problème. Puis, j’ai multiplié les dates en France et j’ai voulu que le public comprenne mes textes y compris les spectateurs plus âgés qui ne parlent pas forcément anglais.

Comment va Alexandre Bellando, le guitariste avec qui tu formes un duo ?
On a décidé d’explorer d’autres univers chacun de notre côté. Il travaille en ce moment sur le futur album d’Hindi Zahra, il va même jouer avec le batteur de Sting et un de ses morceaux va être synchronisé sur le prochain film de Martin Scorsese. Mais on va se retrouver dans quelques jours pour faire notre EP !

Qu’est-ce que le « Vidrix project » ?
C’est un ensemble de vidéos et de chansons composées avec Drixxxé, le fondateur de Triptik et membre du duo McLuvin. Je l’ai rencontré lors de la répétition d'un de ses concerts au Bus palladium et j’ai fini dans son studio. On a alors fait une dizaine de chansons ensemble, lui compose et moi je fais les paroles et les images des vidéos clip. Cette collaboration m’a permis de sortir de mes habitudes, Drixxé m’a appris à interpréter mes textes différemment. A la différence du travail effectué avec Alexandre, cette collaboration n’a donné lieu à aucune prestation scénique.

Au final, le « Vidrix project » est pour le moment composé de 3 vidéos:
- PSM
- Meet my neighbour
- Keen.

A quelle occasion as-tu collaboré avec les Junkers No Junkies ?
De retour d’Indonésie, j’étais à la recherche de musiciens capables de reproduire le son de la roche, entendu sur place pour ma chanson « Bali » et j’ai tout de suite pensé à eux. C’est ma première chanson à être diffusée sur la radio FIP, elle a été qualifiée de « dream pop ».

Tu sembles particulièrement apprécier les collaborations puisque tu as également travaillé avec le grand Tom Fire !
Lors d’un concert à FGO, pour le festival au Féminin, Charlotte Picas, la directrice artistique de Tom Fire était dans la salle et elle cherchait une voix comme la mienne ! On a alors travaillé sur un morceau qui s’appelle Queen qui sortira en septembre. On a aussi travaillé sur la « cover » de « No stopping us » des Dirtyphonics et Foreign Beggars qui sortira sur le label Dim Mak aux Etats-Unis et en Amérique latine.

La chanson « No Stopping us » ne pourra donc pas être écoutée en France?
Si… comme je suis une folle des vidéos, je ferai un clip qui pourra être vu en France.

Tu as également travaillé avec Jesse Harris, le compositeur de Norah Jones.
Oui, je l’ai rencontré lors d’une soirée pour mon projet avec la photographe Iris Della Roca fait en collaboration avec avec des enfants de la favela Vigidal à Rio. On a commencé à discuter de notre travail respectif et il m’a proposé de remplacer Mélodie Gardot pour des duos qu’il devait faire avec elle ! 
                                       Marion et Alexandre dans le studio d'enregistrement de leur prochain EP ©JLB

Parle nous de la préparation de ton prochain EP chez Mirador.
Je vais travailler entre autres avec Jérémi Derrupe, qui a fait mes premières démo durant mes débuts avec Alexandre. Lors de nos débuts à Solidays en 2009, il s’occupait déjà du son pour nous.

Alexandre et moi allons sublimer les morceaux les plus forts qu’on a fait en live pendant 3 ans. On va travailler entre autres avec Valentin Mussou, violoncelliste qui travaille avec Woodkid, Ben Mcconnell, le batteur de BeachHouse rencontré à New York, Alexis Pivot au clavier et piano. L’objectif étant tout de même de garder l’esprit original du morceau. J’aimerais qu’au final le son ressemble à celui de Villagers : basse, batterie et un peu de clavier.  Cet EP de 4 titres sortira à la fin de l’année 2013.

Quels sont tes projets pour la rentrée ?
Je serai à New York le 13 août pour donner un concert au Rockwood Music hall. J’ai un autre concert prévu le 9 septembre pour un événement appelé Le passage pas sage, une initiative de galeries parisiennes. Je vais aussi entrer dans une phase d’écriture assez intense.
Et j’ai également postulé pour suivre une formation d’art thérapie à la rentrée avec un collectif d’artistes. Cette formation donne des outils pour renforcer notre pratique artistique et faire que notre art puisse avoir des vertus thérapeutiques. Avec l’aide de ce collectif, j’espère que mes performances sur scène seront différentes.
J’aimerais également organiser une résidence pour construire « un live » avec les nouveaux musiciens qui ont composé l'EP et faire des concerts avec eux !
   
Marion Corrales en ligne

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